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Le blog du passé

Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie

Chercheur de nourrices en 1890 . les meneurs

Nourrices sur lieu ou à emporter

 

 

Les bureaux sont approvisionnés par des agents spéciaux, les meneurs et les meneuses, répartis dans toutes les parties de la province en communication facile avec Paris. Chaque meneur ou meneuse rayonne dans deux ou trois départements ;

Le meneur est habituellement doublé d'un placier en vins, en spiritueux, en n'importe quoi. Au
cours, de ses tournées, il fait ainsi d'une pierre deux coups. La meneuse est une ancienne nour
rice, qui exerce l'industrie nourricière sous une autre forme. Le meneur, ou la meneuse, no vient qu'une fois par mois à Paris avec son convoi de nourrices. Pour être toujours également approvisionné, un bureau doit posséder un certain nombre de ces agents dont les voyages alternent sans discontinuité.

A chaque voyage, meneur et meneuse passent de six à huit jours à Paris. Ils vont rendre visite,
aux parents  qui n'ont pas manifesté le désir de ne plus entendre parler du bureau de placement;
ils apportent de menus cadeaux. faits par la nourrice, des fruits, des fromages, du beurre, des œufs, ils donnent des nouvelles de l'enfant; ils récoltent à droite et à gauche quelques pourboires ou quelques invitations à déjeuner et à dîner,; ils se chargent de la layette à rapporter à la nourrice et aussi du paiement à faire à celte femme, moyennant un
franc de commission.


le département qui envoie Je plus de nourrices à Paris est la Nièvre

Les départements qui viennent ensuite, sont : le Pas de Calais fournissant un bon nombre
de nourrices sur lieu ; le Loiret , l'Eure-et- Loir  et la Sarthe , où se recrutent .plus spécialement les nourrices à emporter !!!!




Pour une nourrice à la campagne, les parents doivent donner un salaire moyen de 25 francs par mois. Le premier mois se paie d'avance, mais le second n'est dû qu'à échéance. Les parents sont tenus en outre de verser l0 francs pour le voyage de la nourrice et 8 francs pour droit d'enregistrement. Au total : 43 francs.

Voyons ce qu'il advient de celle somme. Le bureau relient 20 francs à la nourrice, sur lesquels
il prélève 3 francs pour le meneur, et 10 francs pour la sage-femme ou l'accoucheur, à titre de'
prime,  et il ne reste que 6 à 7 francs, pour le bénéfice du placeur.
 Le meneur,  est tenu d'avoir de vastes locaux bien aménagés, bien aérés, pour coucher les nourrices; chaque lit placé dans ses dortoirs doit être accompagné d'un berceau ; le matériel et l'entretien d'un bureau représentent donc des frais considérables par rapport à son chiffre


En somme que reste-l-il à la nourrice? Si elle est nourrice sur lieu, il ne lui reste rien ; elle doit
au contraire payer très souvent afin de trouver une nourrice de la campagne pour son propre enfant.

S'il s'agit d'une autre nourrice, il lui reste une somme de 15 à 20 francs, ce qui ne représente
pas ses frais de voyage et ses frais de nourriture pendant les quatre à cinq jours qu'elle a passés à Paris.


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M
<br /> finalement le métier de nourrice n'était pas de tout repos et n'était certainement pas un métier lucratif !<br /> <br /> <br />
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