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Le blog du passé

Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie

Parfums artificiels dans la confiserie début 1900

En 1900, il y avait déjà une implication forte sur les aromes alimentaires et leur dangerosité pour l’humain


A l'époque de la Renaissance les confiseurs italiens importèrent en France l'usage d'aromatiser à outrance les sucreries, usage qui fut longtemps de mode chez nous. Mais la fabrication des parfums n'ayant pas encore reçu le développement et le perfectionnement qui existent aujourd'hui, les confiseurs d'alors étaient obligés de fabriquer eux-mêmes leurs parfums et de distiller leurs extraits et essences.
Cette fabrication s'étant industrialisée, le confiseur abandonna la préparation des parfums qu'il peut en 1900, se procurer si économiquement.

Malheureusement, la fabrication industrielle semble ne pas devoir se borner à retirer des fleurs et des aromates leur parfum et leur saveur. De même que les couleurs végétales sont aujourd'hui peu à peu remplacées par les couleurs dérivées du goudron de houille, de même les parfums chimiques tendent à se substituer chaque jour davantage aux parfums naturels ; et, chose vraiment étonnante, ce sont aussi les dérivés du goudron qui paraissent devoir,
dans l'avenir, amener ce résultat.

Aussi pour les parfums à prix réduits qui se débitent un peu partout, Les parfums artificiels deviennent de plus en plus nombreux. On a commencé par faire l'analyse de quelques parfums naturel s, on en a fait ensuite facilement la synthèse. Avec des produits chimiques on est arrivé à imiter des essences de fruits et voici quelques formules de ces mélanges :

Essence d’ananas : Chloroforme Adéhyde Butyrate d'ethyle Glycérine. Alcool etc …
Essence de fraises : Ether nitrique ,acétate d'éthyle formiate d'éthyle..etc…
Les autres essences de fruits sont identiques en composition avec ratios différents 

Quant à l'essence des coings, c'est du pélargonate d'éthyle.

On est arrivé aussi à imiter fort bien les bouquets des boissons alcooliques. Pour avoir celui du cognac, on distille de l'acide sulfurique avec du beurre de coco saponifié par la potasse et dissous dans l'alcool. Pour avoir l'alcool de rhum, on procède de même, mais en remplaçant le beurre de coco par le beurre ordinaire.

Cependant une Commission s’est réunie pour l'élaboration des règlements devant être édictés en vue de la répression de la fraude et encore moins celles des hygiénistes consultés qui ont fait le classement suivant :
Ils ont établi deux catégories, dont la première comprend les essences qui répudiables même à de petites doses, doivent être rigoureusement interdites :

Première catégorie :
ce sont notamment les essences d'absinthe, de génépi, d'hysope, de badiane, d'angosture, de reine-des-prés, de noyaux, d'amandes amères, de cette façon les confiseurs ne pourraient plus parfumer leurs produits avec ces essences sans s'exposer à une répression aussi odieuse que ridicule.

La deuxième catégorie est réservée aux essences qui ne sont dangereuses que par l'abus et qui, par suite, doivent faire l'objet d'une réglementation spéciale, comme celles de menthe, de sauge, de mélisse, de thym, d'origan, de fenouil, d'anis, de coriandre, de cumin, de genièvre, de muscade, de laurier; d'aloès, de girofle, de balsamine, de calamus, de colombo, d'arnica, de santal, de maïs, etc.


On est en effet en droit de se demander comment, si en admettant que l'on interdise l'emploi des essences, on arrivera à distinguer si un sirop, une liqueur donnés contiennent seulement les produits formés normalement pendant sa fabrication ou si elle a été remontée par l'addition d'essences. Est-ce encore aux lumières de la chimie que l'on fera appel ?

Article de F. BARTHÉLÉMY. 1909
 

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