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Le blog du passé

Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie

Les fleurs du Midi aux Halles - 1892

LES FLEURS DU MIDI AUX HALLES

Les fleurs que le Midi nous envoie battent actuellement (20 mars) leur plein sur le carreau des Halles. Quelques sortes sont si abondantes qu'elles forment la presque totalité des fleurs bon marché employées par les petites fleuristes. On sait qu'il n'y a que quelques années que ces envois ont pris une importance notable, laquelle va toujours en grandissant. Aussi, les Parisiens n'ont-ils qu'à se féliciter de voir au lendemain des neiges et des frimas, la grande cité remplie de fleurs de toutes sortes presque aussi abondamment qu'en été. Une des causes qui a beaucoup contribué au développement de cette industrie florale, est d'abord la façon remarquable avec laquelle les fleurs supportent en hiver les longs voyages, et ensuite la modicité du prix de transport qui, malgré la distance, leur permet d'être vendues, sur le carreau, à des prix inférieurs à ceux des fleurs de production locale, même dans leur saison normale.

Parmi le nombre des espèces ou variétés relativement grand, quelques-unes l'emportent de beaucoup sur les autres.

Après le mimosa, Les Anémones constituent un des articles principaux des envois du Midi ; c’est par milliers débottés qu'elle se vend chaque jour aux Halles, et son bon marché excessif (15 centimes la boite de 12 fleurs) ne contribue pas à la faire employer par les fleuristes ambulants pour la confection des petits bouquets de corsage.
Les Freesia, ont pris, surtout dans le Midi, une extension qui indique bien la facilité de leur culture et le parti que le fleuriste peut en tirer. On ne cultive qu'une espèce, le F. réfracta, dont les fleurs sont blanc crémeux plus ou moins teinté de lilas sombre ; le Midi nous les envoie sous forme de gentilles petites bottes de six rameaux, qui se vendent au prix fabuleusement bon marché de 3 centimes, un sou! Nous allions oublier leur agréable parfum, rappelant un peu celui de l'Oranger ; c'est un avantage de plus en leur faveur.

Le Glaïeul, se prête facilement à la confection des gerbes ; on a pu le voir, à la devanture des fleuristes, associé aux roses, aux Anthuriums, etc.

Les Narcisses, les Jonquilles, assez recherchées pour leur suave parfum d'Oranger.

Parmi les différentes Tulipes qui viennent du Midi, deux espèces sont particulièrement remarquables La fleur de la première est d'un beau rouge carminé, brillant même à l'extérieur, taudis que l’autre, est d'un rouge écarlate à l'intérieur mais couleur de brique à l'extérieur.
On rencontre encore journellement aux Halles un certain nombre de fleurs peu communes, qui ne sont envoyées que par l'occasion qu'offrent les envois réguliers. Le marchand, de fleurs en fait en général peu de cas.

Ce plaisir nous l'avons eu nous-môme, et tous ceux qui aiment les plantes, sont comme nous pris d'admiration, pour ces jolies fleurs fraîches et parfumées,-qui viennent nous rappeler combien est beau le soleil de la Provence !

 

 

 

 
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M
Narcisses, jonquilles freesias et mimosa poussent encore à l'état sauvage ici, mais pas les tulipes ou les glaïeuls !! ni les anémones d'ailleurs !<br /> mais à part le mimosa, la cueillette est interdite !!
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