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Le blog du passé

Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie

Prison de Mazas à Paris en 1850

Leurs journées de travail, leurs métiers 

Sur un boulevard intérieur de Paris, près de la gare du chemin de fer de Lyon, est un vaste et sombre édifice, derrière de hauts murs d'enceinte qui n'ont qu'une ouverture : la grille d'entrée. C'est la maison d'arrêt de Mazas.

A la fin de 1849, Mazas était achevé. Le terrain, de plus de trois hectares, les constructions, les aménagements avaient coûté environ 5,000,000 de francs.

La translation des détenus de la Force, au nombre de près de 700, et leur installation dans la nouvelle prison eurent lieu la nuit du 19 au 20 mai 1850. Il y a 210 cellules

Par un guichet, dans la porte, on passe au détenu sa nourriture, son eau, etc ; par un petit judas, on le surveille.

Une cellule simple a 20 mètres de capacité ; mais son volume d'air est incessamment renouvelé par un système puissant de ventilation.

Chaque cellule est éclairée: le jour, par une fenêtre que le détenu ouvre à volonté ; la nuit, jusqu'à neuf heures du soir  par un bec de gaz.

Elle reçoit de l'air chaud, du 15 octobre au 15 mars.

Dans chacune il y a des tablettes en bois, et un siège d'aisances inodore.

Le mobilier s'y compose : d'une table fixée au mur, d'une chaise, d'un hamac garni de sa literie, d'un pot, d'une cuiller de bois et d'un bidon.

Aux murs sont affichés quatre placards : Avis sur les dégradations aux murs, mobilier,
Liste du mobilier d'une cellule de malade; Extrait du règlement concernant les détenus ;
Almanach de l'année, accompagné d'instructions religieuses.

Emploi de la journée:

Tous les détenus se lèvent, s'habillent, roulent leur matelas dans leur hamac, et placent le tout, bien paquété, sur la tablette à cette destinée ; puis ils balaient leur cellule. !

: Une demi-heure après, une seconde sonnerie annonce la distribution du pain et de l'eau, et l'expulsion des balayures.

Alimentation

750 grammes.de pain rassis par jour.
A huit heures du matin, un demi-litre de bouillon maigre ou gras.
 trois heures, un tiers de litre de légumes cuits.
Deux fois la semaine, 100 grammes de viande cuite avec des légumes.
Les détenus peuvent, à leurs frais, se procurer un peu de vin et divers comestibles de la cantine aux prix tarifés par le préfet de police.

Le travail

 Mazas étant une maison d'arrêt et non une prison pour peines, le travail n'y est pas obligatoire; mais le travail, on le sait, est la conséquence forcée de l'isolement, et il y a très peu de détenus qui n'en demandent pas.

En 1850, trois industries seulement étaient exploitées à Mazas : celles du cordonnier, du tailleur
et du chaussonnier en lisières. Cent détenus ; sur mille*  gagnaient de 7 à 800 fr. par mois.

Un décret du 25 février-20 mars 1852, qui délivra le travail, dans les prisons, de ses entraves. Dans le courant de cette année, des graveurs, des dessinateurs purent, à Mazas, s'occuper à leur compte; l'entrepreneur y fit fabriquer. ‘des chaînes, trier des légumes secs ; le nombre des travailleurs arriva presque a trois cents.

En janvier 1859, les industries s'étaient multipliées le nombre des ouvriers s'élevait à. 450, dont le gain mensuel était de 10 à 1,700 fr.


 En juillet 1860, 860 détenus sont journellement occupés par l'administration, savoir :

Chaîniers, 296
Trieurs de légumes secs, 130
Tresseurs de nattes en jonc, 80
Papetiers, 68
Encarteurs d'épingles, 60
Chaussonniers. 56
Cordonniers, 35
Gratteurs-de baleine pour corsets, 30
Efflleurs de charpie, 20
Tailleurs, 15
Polisseurs de pipes, 10

A ce chiffre, il faut ajouter les 60 détenus employés au service de la propreté et des cuisines et qui reçoivent de la maison 6 fr par mois

Visites du dehors, — Le lundi et le vendredi, les détenus reçoivent dans les parloirs ordinaires les visites de leurs parents ou amis autorisés par les juges d'instruction.

Ecole pour les jeunes détenus
 

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