Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie
24 Mai 2011
je ne pensais pas qu'il y avait autant de viandes d'origine "non française" à cette époque
L'étranger envoie beaucoup de denrées à Paris.
Les bestiaux français ont, depuis quelques années, à subir la concurrence des viandes expédiées d'Allemagne, de Suisse, d'Autriche et même d'Amérique et d'Australie, sans
parler des moutons d'Algérie et de Tunisie.
La Suisse et l'Allemagne envoient même des troupeaux considérables de moutons au marché de la Villette.
Les quantités de viande de provenance étrangère introduites sur les marchés des Halles ont presque doublé en 1888 et ont encore augmenté en 1889. Cette augmentation est due presque en entier aux expéditions d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie. Les moutons vivants, d'après la nouvelle taxe douanière, étant frappés, à l'entrée en France, d'un droit de S francs par tête, alors que la viande abattue n'acquitte qu'un droit de 3 francs par 100 kilogrammes, les
expéditeurs ont tout intérêt à les faire abattre avant qu'ils n'aient passé la frontière et à les expédier dans des wagons réfrigérants dans lesquels ils arrivent en assez bon état pour
être vendus à des prix rémunérateurs.
Pendant l'année 1886, il n'avait été ainsi importé que 22000 moutons, pesant ensemble 401000 kilogrammes. En 1887, le chiffre des expéditions s'est élevé à 8462S moutons pesant 1622871k,8, et en 1891, 814630 moutons pesant 15477 970 kilog.
Depuis les tarifs de 1891, les importations de viandes de moutons ont presque cessé et ont été remplacées par des importations de moutons allemands et autrichiens.
Les aloyaux et quartiers de boeuf provenant des divers cantons de la Suisse sont toujours de premier choix et se vendent à des cours assez élevés; mais les arrivages ont diminué des trois quarts depuis 6 ans. Le total des expédtions, qui était de 1550000 kilogrammes en 1886, est tombé à 1061221k,9 en 1887, et à 434231 kilog. en 1892.
Les essais d'importation de moutons et viandes congelées de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie paraissent abandonnés pour l'instant. Il n'a été vendu aux Halles, en 1888, que 4810k, 2 de cette viande de mouton; mais on a, par contre, perfectionné le matériel usité pour l'envoi des viandes
d'Allemagne et d'Autriche, lesquelles arrivent à Paris en wagons-glacières où les quartiers de bœufs, les moulons et les veaux peuvent facilement se conserver 5, 6 et même
8 jours.