Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie
6 Septembre 2011
Anecdote dans un livre édité en 1886
Le Millionnaire n’a pas de nom, tant pis pour la généalogie, si quelqu’un…
Moi, ce qui m’épate, toujours de l’arnaque , mais toujours des gens qui pourront manger
Vers sept heures du matin, du faubourg Saint- Martin à la Bastille, on entendait retentir le son
d'une grosse cloché, et l'écho répétait ce cri; J'vais m'en allais ! j'vais m'en allais!
C'était le Millionnaire. Invariablement, été comme hiver, coiffé d'un chapeau haut de forme,
vêtu d'une redingote noire, un lambeau de toile bleue lui ceignait la taille, remplissant l'office tablier chaussé de sabots rouges comme ceux que portent les garçons bouchers, il traînait une voiture sur laquelle flottait un superbe drapeau tricolore tenu par une gigantesque main de carton au-dessous de laquelle étaient écrits ces mots : Rassis toujours frais.
Sa voiture était remplie d'une quantité de brioches, de pains au beurre, de cornes et de petits
pains de toute nature, gruau, seigle, etc., etc., tout fumants et abrités par une couverture de
laine qui conservait la chaleur.
Voici l'explication de ces deux expressions : Rassis toujours frais, qui paraissent la négation
l'une de l'autre
Le Millionnaire, ancien garçon boulanger, avait .remarqué-que les boulangers qui fournissaient les petits pains aux restaurateurs les leur reprenaient le lendemain, s'ils ne les avaient pas écoulés ; ils subissaient ainsi une certaine porte, ne pouvant les vendre que pour parfaire le poids du gros pain. C'étaient des rassis, et la pratique ne veut que du tendre.
Il passa des marchés avec les boulangers, à qui il racheta les stocks de petits pains invendus à un prix très inférieur, puis il fit établir des fours spéciaux dans lesquels, le lendemain, il travaillait les rassis, qui devenaient frais. Il gagna une énorme fortune; il avait trois maisons sur le pavé de Paris, mais n'abandonnait pas pour cela le métier qui l'avait enrichi.
Il mourut d'une attaque d'apoplexie en criant: "J'vais m'en allais ! Cette fois, il s'en allait pour
tout de bon.