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Le blog du passé

Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie

Le marché des enfants rouges Paris 1900

marché des enfants rouges 1900
 
  
Un peu d’histoire
Marguerite de Valois qui naquit en 1492.était pieuse el d'une charité sans bornes.. Elle éprouvait une immense pitié eu voyant de pauvres orphelins de père et de mère, qui, sortis de l'hôtel-Dieu de Paris, étaient exposés à ne trouver aucun refuge et à être livrés à la mendicité dégradante. Elle décida de fonder, rue Portefoin, une maison destinée à les recevoir. Comptant sur l'affection de François Premier, elle s'adressa à son frère bien-aimé pour celle fondation el elle obtint avec la plus grande facilité son adhésion. Cela devint l’Hôpital des Enfants-Bouges ,du nom de leur habit rouge identique.
En 1628, à cause du grand nombre d'habitants qui peuplaient le quartier du Marais, un marché fui reconnu nécessaire el fut établi sous la dénomination de Petit marché du Marais, qui ne tarda pas à prendre le nom de Marché des Enfants-Rouges à cause du voisinage de l'hôpital des Enfants-Rouges. Situé à l'angle de la rue de Bretagne ce marché, avec sa grande place, était un des coins les plus pittoresques de Paris ; à certaines heures de la journée surtout, les crieurs ordinaires ne cessaient pas pour cela leurs petits commerces : c'étaient les porteurs d'eau, les vendeurs de vieux chapeaux et vieux galons, de peaux de lapins, de ferraille et de centaine d'autres objets tordus, vermoulus, rouilles.
Ce marché est toujours présent début 1900
Il y a quelques mois à peine, les passants s'amusaient fort d'un tableau des plus curieux. Par les grilles d'une des boutiques du marché des vaches laitières passaient leurs museaux frais et montraient leurs grands yeux de bons ruminants, qui n'avaient pas l'air de trop regretter leurs pâturages champêtres, car elles recevaient en abondance les restes des marchandes de légumes du grand marché. Le lait était fameux dans le quartier, el bien des personnes nous ont affirmé avoir été nourries au biberon avec le lait de ces bonnes bêtes, auxquelles on venait donner en passant une lape familière et reconnaissante. Ce coin du vieux Paris n'était point banal et avait gardé, choses et gens, une portion de cette originalité que nous chérissons tant, nous, les amoureux de la vieille cité.
Que d'anecdotes historiques, que de curiosités archéologiques on pourrait glaner çà et là depuis l'ouverture de ce marché! Contentons-nous de rappeler qu'il a appartenu à Jacques Cassini, le fils de Dominique Cassini, que Colbert, pour sa grande renommée dans la science astronomique, avait fait venir de Bologne et qui devint le premier Directeur de notre Observatoire.
Tout cela va disparaître en 1913 sous la pioche du démolisseur et nous allons voir s'élever des immeubles très hauts, d'une banalité très grande, qui font le désespoir des artistes.

Texte de GÉRARD DEVÈZE en 1913.
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