Chaussures en 1889 vendues en France et export

Propos de la maison A. Basset, qui occupe à l'Exposition universelle de 1889 une
place si limitée, si mal éclairée, si indigne d'elle de toutes les façons, nous avons soulevé déjà la question de l'exportation des produits parisiens.

La vérité est que cet industriel a pu réduire au prix incroyable de 0,fr. 75 quelques-uns de ses types de chaussures destinés à l'exportation, qu'il a pu réaliser, dans ces produits, des conditions d'élégance et de solidité qui devaient paraître a priori inconciliables avec une si étonnante réduction des prix.

Les vastes ateliers de la rue Manin, 77 et 79 à Paris,  livre chaque année à l'Europe, aux Indes, à l'Amérique, une effrayante masse de chaussures, dont 12,500,000 paires pour les colonies françaises et espagnoles, rappelons que les manufactures de cette maison ne se bornent plus, depuis quelques années, à travailler pour les étrangers, mais exécutent aussi des chaussures que les Parisiens et les Parisiennes, les Français et les Françaises , accueillent avec un très grand empressement grâce aux prix bas

C'est ainsi que M. Basset vient de créer un curieux type de bottes pour dames, bottes en chevreau glacé cousues à la main, à douze boutons, à double semelle. à talon Louis XV, dont le poids ne dépasse pas 59 grammes,