Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie
25 Novembre 2020
Dans le Berry
Où l'on pratique largement l'aumône le jour de Noël, on donne aux pauvres des cornaboeux ou pains aux boeufs, façonnés en forme de croissants.
Au XIIIe siècle on donnait à ses amis pour les fêtes de Noël des gâteaux appelés Nicules et un poulet rôti.
Ces différentes coutumes que nos cornaboeux ou pains cornus, furent dans le principe un hommage adressé à Bel, au dieu-taureau, dont les cornes symbolisaient la toute-puissance.
Les cornaboeux ne sont pas les seuls gâteaux de Noël.
On fabrique encore dans certaines fermes du Berry une autre espèce de pain ou de gâteau auquel on attribue de grandes propriétés médicales. « Ce gâteau se conserve toute l'année, et lorsqu'une personne ou un animal se trouve atteint de maladie, il n'est besoin pour conjurer le danger, que de lui en faire avaler une bouchée. A cette sorte de gâteau doit se rapporter le petit pain blanc que chez nos voisins les Amognes (Nièvre), les parrains et les marraines offraient, naguère encore, aux approches de Noël, à leurs filleuls, et que l'on connaissait, dans ces contrées, sous le, nom d'apogne cornue. Alors on sera tenté de dériver le mot apogne du grec aponos privatif ; maladie), et peut-être lui trouvera-t-on aussi quelque rapport avec l'un des noms du soleil : Apollon
Dans quelques villes du Berry, les boulangers fabriquent à Noël des Naulets, espèces de galettes en forme de petits Jésus. Naulet ou Nolet désignait au moyen-âge l'Enfant-Dieu, le petit enfant de Noël.
En Lorraine,
On s'offre des rames, des cognés ou cogneux, pâtisseries figurant deux croissants adossés, ou bien plus longues que larges et terminées en croissants.
En Picardie,
il y a quelques années encore, les cabaretiers offraient la veille de Noël des Guignons ou Cuignots, sorte de tartes aux pommes en forme de croissants allongés et accolés.
Argentan,
Les cornaboeux sont appelés hôlais. Les laboureurs donnent aux pauvres à la Noël autant de gâteaux qu'il y a de bœufs ou de chevaux dans leur étable ou leur écurie. Les hôlais pèsent 3 ou 4 livres.
La Châtre (Indre),
On vendait des gâteaux très minces, dans lesquels il n'entrait ni levain ni beurre, et qui figuraient des chevaux et des bœufs, symboles principaux du Soleil chez les Gaulois.
Orléans et Bonneval ont leurs cochelins dont les uns sont taillés en losange et les autres figurent des hommes.
Au pays chartrain, ce sont les cochenilles et les coquelins représentant des hommes, des femmes, des cavaliers, des bœufs ou des chevaux.
Dans la Flandre française,
on donne à la Noël des coignoles, gâteaux de forme oblongue dans lesquels sont encadrés des petits Jésus en sucre.
Dans la Flandre flamingante,
Les gâteaux de Noël se nomment Kerskoeken et représentent un porc ou un sanglier, comme les cougnoux de Namur.
En Finlande,
Le gâteau de Noël est de formes variées, souvent c'est la figure d'une charrue, d'un coutre, d'un instrument d'agriculture.
En Suède et en Norvège,
Le gâteau mythologique représente surtout le porc, attribut du dieu Scandinave Freyr.
Ces substitutions de sacrifices se rencontrent fréquemment dans l'antiquité. Les gâteaux ou pâtisseries ont même une grande importance dans les offrandes aux dieux.
A Vierzon, pendant quelques jours des environs de Noël, les pâtissiers vendent un gâteau de forme bizarre qu'on nomme Aigui-lan.
A Valognes, les Naulets se nomment Bourettes.
Dans le Midi, le 26 décembre on distribue le pain de St-Étienne surmonté du laurier qui couronne son parrain martyr. Ce pain affecte la forme d'une gourde et on lui attribue dans les campagnes une foule de vertus à la fois merveilleuses et burlesques, comme celles par exemple de préserver les ânes de la colique et les chiens de l'hydrophobie, de donner la fécondité
aux femmes, de faire les bons ménages et de garantir des maladies contagieuses. C'est aussi le soir du 26 qu'a lieu l'inauguration des crèches, ces petits théâtres d'automates où l'on représente la naissance de Jésus.
Quand l'année commençait à Noël, les paroissiens offraient à leur curé des pains d'étrennes.
En Pologne,
Les prêtres, aux approches de Noël, bénissent des pains blancs, larges comme une assiette, minces comme une hostie, qu'ils envoient à toutes les familles de leur paroisse. Serf ou seigneur, chacun reçoit le sien, et tout le monde, selon ses facultés, donne en retour une somme d'argent plus ou moins forte.
A Rome,
Pendant la nuit de Noël, tout le monde échange des gâteaux de maïs, que l'on a eu soin de faire bénir par son curé. Ces gâteaux sont plus ou moins grands, selon le degré de considération que l'on veut témoigner aux personnes à qui on les adresse. Une année, le prince Borghèse en reçut un, blasonné à ses armes, qui mesurait six mètres de largeur, et dont, par ses ordres, vingt-quatre énormes portions furent distribuées à autant de pauvres.