Métiers, salaires, conditions de vie , vêtements, alimentation etc. au cours de ce passé riche de découvertes ! Top 1 des mes articles lus : le certificat d'études, l'école, les bébés Top 2 les logements et salaires Top 3 les métiers N'hésitez pas à me laisser des commentaires, je répondrais avec joie
29 Août 2020
Cette famille a du avoir beaucoup de descendance. Si une recherche généalogique Jacquier est en cours, ce sont peut être vos ancêtres,
Dans un humble et délicieux village de la Drôme : Sauzet qui a mis des fantaisies de neige sur son chapeau de tuiles rouges. C’est là que, dans une ferme solide et simple, vit la famille des Jacquier.
Elle vit comme toutes les familles de France, avec cet héroïsme robuste du devoir quotidien, mais elle présente une particularité exceptionnelle : Mme Roger Jacquier est la plus jeune et la plus heureuse des mamans de France. Mariée à 14 ans, à 21 ans, elle donne déjà la becquée à sept enfants. Toutes les années, entre l’époque des pommes nouvelles et celle des battages, elle donne le jour à un enfant aussi resplendissant qu’elle de santé.
Aucun n'a jamais été malade et le maire de Sauzet a demandé le prix Cognacq pour la famille Jacquier.
Mme Jacquier nous accueille avec un calme sourire. C’est une belle brune, taillée dans le printemps. Roger Jacquier, son mari, est un gars solide comme une charrue
Il a 33 ans, exploite depuis 12 ans les 17 hectares qui appartiennent à sa famille — Mes chevaux sont morts ces temps derniers, nous dit-il. Avec mes 7 enfants à nourrir, je n'ai pas pu en racheter d’autres. J’ai dû les remplacer par des bœufs. Ils sont plus sobres, mais plus lents. Chaque année, il moissonne régulièrement 200 quintaux de blé.
— Eh ! Venez dire bonjour, les petits ! crie le père en riant.
Chaque enfant est une saison. Les présentations se font, sans conformisme. Voici Louisette, une aînée de 6 ans et sept mois, qui vint au monde, un an après le mariage de ses parents, à l’époque des fleurs et des abeilles ; René, qui porte déjà la casquette paysanne et qui surgit à Sauzet avec les pommes de terre nouvelles ; Colette, la blondinette qui poussa avec les blés de juin. Voici Serge, qui pénétra l’année suivante à la maison dans une corbeille de petits pois. Josette aura 2 ans au temps des cerises dont
elle a les couleurs et les deux autres sont moins hauts que les herbes de mai. — Quel travail devez-vous avoir ! avons-nous demandé à l’heureuse maman.
— C’est mieux que du travail, vous savez.! Bien sûr, il y a le repassage. Le
grand souci, c’est surtout de se procurer des vêtements. J’ai taillé dans de vieilles couvertures. Le « pépé » n’a plus qu’un veston : il a donné les autres pour faire des culottes à ses petits-fils.
Mme Jacquier rit et son sourire est comme du pain frais.
— J’ai 12 cartes d’alimentation. Quand je me retrouve à L’épicerie avec Mme
Daronne, la femme du cantonnier, qui elle a 29 ans et 7 enfants aussi, la commerçante en a pour toute la matinée !
Le père approuve en souriant. C’est l’heure du goûter. La petite dévore le bon pain fait du froment même, récolté par lui, dans le grand vent de la vallée du Rhône, boit le lait « maison » livré tout chaud par la vache de la ferme. Le grand-père, distillateur du village, la grand-mère qui lave le linge, la jeune tante, reçoivent un peu de ce grand bonheur calme de' la maison. Car le bonheur est là, dans ce sourire du père qui rentre le soir des champs, derrière les bœufs, et retrouve à la grande table de bois tous ses bambins
Les cartes d'alimentation